Lieux incontournables


Eglise

Eglise mentionnée en 1302. En 1650, le patron de l’église est St Maurice, les autels latéraux sont dédiés à Ste Catherine et à l’érection de la croix. Au 18ème, ils sont dédiés à St Antoine de Padoue et à la Vierge.

Une partie de l’édifice est sûrement reconstruite entre 1760 et 1765 : lors de la reconstruction de 1828, on conserve le clocher « de construction plus récente » que le reste. Ces travaux, décidés en 1823, entrepris en 1828 et terminés en 1829, suivent le projet de l’architecte Sassary. Une pierre de la chaîne d’angle Sud de la nef porte l’inscription « 1828 AED ». En 1876, construction du dernier niveau de la tour et de la flèche.

Eglise néo-classique avec tour-porche hors œuvre auquel on a ajouté un niveau néo-roman.

Le décor intérieur est très sobre : frises en stuc sur l’arc-triomphal. Relief de l’Immaculée Conception sur le plafond de la nef.

La tour-porche est flanquée de 2 avant-corps abritant des escaliers montant à la tribune.


Mobilier :

Maître-autel : Autel de St Maurice par Antoine Feuerstein, de Arlesheim (Suisse, canton de Bâle). Tabernacle néo-classique (fin XVIIIe ?). Restauration en 1835 par Joseph Sporrer. Bois, peinture et stuc, H 9 m env., L 7.30 m. Autel en tombeau évasé, gradin, tabernacle. (Les stucs ont été restaurés par l’entreprise Werey de Gunsbach en 1998).

Retable architecturé divisé en 3 travées par 2 colonnes et 2 pilastres ; tableau central (« St Maurice agenouillé reçoit la couronne du martyre des mains du Christ », Heinrich Kaiser de Stans -Suisse, 1885), trophées en relief de part et d’autre : croix, palme et calice ; ancre, soleil et palme. Entablement surmonté d’un relief en stuc : triangle de la Trinité dans les nuées avec têtes d’angelots.

Statues : 2 anges agenouillés sur le gradin.

Au revers du tabernacle, on peut voir un panneau sculpté de la fin du XVIIIe représentant le sacrifice d’Isaac. Restauration en 1835 par Joseph Sporrer (sculpteur qui avait collaboré à l’aménagement de l’église de Guebwiller).

Autels latéraux : Autels de la Vierge du Rosaire et de St Antoine de Padoue réalisés par Antoine Feuerstein en 1833. Les tableaux représentent :

Retable nord : « la Vierge à l’Enfant, remettant le Rosaire à St Dominique » par Heinrich Kaiser, 1885 et en médaillon « l’éducation de la Vierge » par Lasage 1834.

Retable sud : « St Antoine de Padoue agenouillé devant l’Enfant Jésus » par Heinrich Kaiser, 1885 et en médaillon « St Louis de Gonzague » par Lasage 1834.

Chaire : par A. Feuerstein, 1833. Bas-reliefs : les 4 évangélistes, bible et palmes. Statue « Enfant Jésus dans le temple » par Lasage 1834.

Autel « face au peuple » : construit en 2011 dans le style du maitre autel par Marc Ribstein et Cathy Felmann grâce à un don de le famille Welsch Paul.

Chemin de croix intérieur : Quatorze stations, huiles sur toile du XIXe. Restauré bénévolement en 1998 par Mme Hélène Barberon-Mille.

Médaillons du pélican (sang du Christ) et de l’agneau (corps du Christ) : ils seraient l’œuvre de peintres italiens qui auraient décoré les murs en 1877, par endroit avec des feuillages. Ils ont été retrouvés lors des travaux à l’intérieur de l’église en 1998 et restaurés par Victor Ruffio de Bourbach le bas.

Fonts baptismaux : (XVIIe ?) Proviennent de l’église démolie en 1828. Ils sont recouverts de stuc par A. Feuerstein en 1833 puis débarrassés du stuc en 1965. Grès rose et jaune. Décor : feuilles d’acanthes, palmettes (pied), coquille (cuve)

Stalles (chœur) : Projet par Kuen, 1842.

Orgue : par Joseph Stiehr, de Seltz, 1833. Restauré par Ringenbach en 1850, par Thomann en 1858 et par Louis-François Callinet en 1882. Bois, montre en étain, H 5 m, L 3.85 m. Buffet à 3 tourelles et 2 plates-faces. Décor : fleurs et feuillages sur les plates-faces, anges jouant de la trompette sur les ailerons. Classé monument historique le 4 juillet 1985.

Relief plafond : « Vierge de l’Immaculée Conception », première moitié du XIXe. Stuc, peinture. Vierge debout sur le globe, écrasant le serpent, entourée de nuées avec têtes d’angelots.

Vitraux : par Burckhardt, 1881. Ils représentent St Sébastien, St Tiébault, St Argobast, Ste Odile, Ste Madeleine et Ste Agathe.

Cimetière :

Calvaire : autrefois devant l’église. Christ en croix entouré de la Vierge et de St Jean (sur des socles indépendants) 1869, grès. Commanditaire Thiebault Ramstein, né en 1791, soldat de la grande armée de Napoléon 1er lors de la campagne de Russie en 1812. Lors de la retraite de cette armée au passage de la Bérézina, il fit la promesse que s’il rentrait dans ses foyers, il financerait un calvaire dans son village natal.

Croix de cimetière (mur nord de l’église) grès gris, porte la date 1736. La croix cassée en 3 fragments a été restaurée en 1977.

Borne : (remployée dans le mur du cimetière) XVIIIe, grès rose, gravure. Crosse de l’abbaye de Masevaux.

Borne : (remployée dans le mur du cimetière) 1696, grès jaune, gravure. Blason de Nicolas de Rothenbourg, seigneur de Masevaux. Provient d’un champ au sud-est du village.


L’orgue historique Stiehr – Callinet de Guewenheim

L’orgue de Guewenheim est le plus ancien de la vallée de la Doller. Il fut construit en 1833 par Joseph Stiehr de Seltz (Bas-Rhin). La composition du Grand-Orgue (15 jeux) et de la pédale (5 jeux) n’a jamais varié depuis. Le buffet est typiquement « Louis Quatorzien ». Les demi-rosaces, au-dessus des plates-faces, sont caractéristiques de Stiehr.

La registration, typiquement alsacienne, marie les influences classiques françaises (anches évasées, cornet, flûtes) avec les influences classiques allemandes (gambes douces, sifflet, mixtures). Certains jeux sont extrêmement précieux en raison de leur rareté : la Montre 8 (qui a échappé à la réquisition de 1917), la Cymbale II (jeu polyphonique aux reprises irrégulières), le Sifflet 1 (principalisant comme en Allemagne du Nord). La pureté de l’harmonisation des jeux flûtés est remarquable (Bourdons, Flûtes, Nazard).

 Voici la composition de l’orgue :

 I - Grand - Orgue (54 notes)                                                   II - Récit expressif (54 notes) **
 Bourdon 16 (du Sol 8)                                                          Bourdon 8 *
 Montre 8 (Mi en vue)                                                           Flûte harmonique 8 *
 Bourdon 8                                                                      Voix Céleste 8 (II rangs) **
 Gambe 8 **                                                                     Flûte harmonique 4 *
 Salicional 8                                                                   Flageolet 2 ***
 Prestant 4                                                                     Clarinette 8 * (à anches libres)
 Flûte à cheminée 4
 Nazard 2 2/3
 Doublette 2
 Sifflet 1
 Fourniture IV rangs
 Cymbale II rangs
 Cornet (dessus) V rangs (posté)
 Trompette (basse) 8
 Trompette (dessus) 8
 Clairon 4
 Pédale (18 notes)
 Traction purement mécanique
 Bourdon 16                                                                       Accouplement Récit / Grand-Orgue **
 Flûte 8 (bois)                                                                   Tremblant doux général ***
 Flûte 4 (étain)                                                                  * Louis-François Callinet 1882
 Trompette 8                                                                      **Alfred Berger 1924
 Clairon 4                                                                        *** Alfred Kern 1977 

La Chapelle Notre Dame des bouleaux

La Chapelle a été construite au moment de la guerre de 30 ans suite à la découverte d’une statue de la Vierge par un laboureur dans son champ.

Elle fut démolie pendant la révolution : il ne restait que les murs.

Elle fut reconstruite une première fois en 1868 « …quoiqu’elle soit peu solide… » et bénie le 8 septembre 1868 par le curé Kroener.

Endommagée pendant la guerre 14-18, elle est remise en état grâce aux fonds des dommages de guerre.

En 1960, la mairie demande un devis en vue d’une restauration : 1 000 000 d’anciens francs. Le projet est mis de côté.

En 1965-66, des membres de la chorale de Guewenheim décident de s’occuper de la restauration. Avec le soutien de la mairie, une quête est lancée qui rapportera 300 000 d’anciens francs. En 1967, création du Comité pour la Restauration de la Chapelle. A partir de ces années, de nombreux particuliers, associations et entrepreneurs bénévoles du village participent aux travaux.

La restauration se termine en septembre 1968 et la Chapelle est bénie le 8 septembre 1968 (soit exactement 100 ans après la première bénédiction) par le curé Tresch en présence du Vicaire Général Mgr Neppel.

On peut remarquer dans une niche au-dessus de la porte une statue de la Vierge très ancienne en bois, un tableau des 14 Saints Auxiliaires également très ancien, une statue sur l’autel datant de 1868 (originaire de Munich et réalisée en carton moulu). Les tableaux sur la façade sont du peintre Gessier de Hagenbach.


Le monument du 1er R.V.Y.

En souvenir des combattants de la Libération de 1944, au carrefour de Guewenheim, Michelbach, Roderen

Les passants, étrangers à la région ou trop jeunes pour avoir connu le temps de l’occupation, puis la Libération, s’interrogent sur la signification de la stèle de granit érigée au carrefour de Roderen, Michelbach, Guewenheim et Bourbach-le-Bas.

Ce monument a été élevé dans ce carrefour pour rappeler le souvenir du sacrifice des soldats du 1er R.V.Y. lors des combats de la libération en Alsace, novembre et décembre 1944.

Le premier Régiment des Volontaires de l’Yonne a été constitué dans la région de Joigny (Yonne) par des groupes de résistants et de maquisards surtout de Bourgogne, mais aussi issus de toute la France. Rassemblés au sein de l’Union des Amicales du réseau « Jean-Marie », réseau actif de la France combattante, commandé par Grager (mort en déportation) puis dirigé par le commandant Jacques Adam, futur chef du régiment.

Le réseau était d’origine anglaise, le réseau Buckmaster. (…) Le chef des résistants de l’Yonne, le commandant Herbin, mort d’épuisement à la Libération, n’a pu continuer le combat.

Le monument a été érigé à l’endroit même où de sanglants combats se sont déroulés en novembre et décembre 1944, dernier assaut pour entrer dans la plaine d’Alsace et libérer le pays. Le but était de libérer Michelbach et de forcer le verrou Cernay-Burnhaupt. Sur la stèle sont gravés les noms des 69 volontaires tombés pendant ces combats. Le réseau a eu, lui, plus de 300 morts au combat, en déportation ou dans la clandestinité.

L’emplacement de la stèle a été judicieusement choisi. Le commandant Charpy, instituteur, deux fois engagé volontaire, a été tué non loin du monument lors de l’attaque. Le commandant Parrault, commandant un bataillon, a été grièvement blessé à l’endroit même de l’emplacement de la stèle. Le monument a été placé sous la garde des 7 communes du Comité (…) : Guewenheim, Michelbach, Roderen, Leimbach, Aspach-le-Bas, Aspach-le-Haut, Bourbach-le-Bas, avec pour mission de l’entretenir, d’organiser le pèlerinage annuel en mai et de perpétuer le souvenir des martyrs de la Résistance et des volontaires du 1er R.V.Y. (…)

Après la bataille d’Alsace, le premier Régiment des Volontaires de l’Yonne fut intégré et donna naissance au 35ème R.I.M.C.A. stationné à Belfort. (…)

Ainsi se trouvent réunis dans ce carrefour, tous les ans, au mois de mai, à côté des familles des disparus et des survivants de ce régiment, les représentants du peuple français, (…) de l’armée française, mais aussi la population des villages libérés pour lesquels ces jeunes français sont tombés au champ d’honneur.

 (Texte écrit par Aloyse Lévêque vers 1980.)


La stèle PAILLARD

Cet officier aviateur de l’escadrille N° 49 est né le 8 février 1892 à Autun (Saône et Loire). Il est mort dans un combat aérien, le mardi 7 novembre 1916, à Guewenheim. Il avait décollé le matin même, à 9 h 40 sur son Nieuport XI de l’aérodrome de Fontaine (Territoire de Belfort) pour patrouiller sur le font alsacien. Vers 11 h 30 des tirs anti-aériens français lui signalent la présence d’avions ennemis. Henri Paillard engage le combat avec un avion allemand au-dessus de Guewenheim. Les habitants du village assistent à ce combat. Ils voient subitement le Nieuport s’écraser dans la forêt de l’Oberwald, non loin de la chapelle Notre-Dame des Bouleaux. A l’arrivée des premiers témoins, ils trouvent l’officier gisant sous l’avion, tué d’une balle dans la tête.

Le sous-lieutenant Paillard est inhumé à Fontaine.


Cette croix en fonte, socle en grès, date de 1865 et a été fondue à Niederbronn – Bas-Rhin.

Elle a été commanditée par Mme Marie-Agathe Kuenemann et était placée dans l’enceinte de l’église.

Un calvaire avec « Christ en croix entouré de la Vierge et de St Jean » étant initialement en place à côté de l’entrée de l’église (aujourd’hui côté cimetière) et « les sentiments religieux n’autorisant pas le côtoiement de 2 croix », celle de Mme Kuenemann a été déplacée en 1869, route de Thann, sur un terrain appartenant à Charles Sester. Pour pérenniser ce patrimoine, M Joseph Wirth (descendant de M. Sester) décide en 2017 de le céder à la commune de Guewenheim, à l’euro symbolique, accompagné d’un don de 500€ pour participation à l’entretien du calvaire.


Calvaire rue des traineaux

Crucifixion, 1857, grès.  H 3.6m pour la croix

Inscriptions pieuses en allemand. La Vierge et St Jean ont une attitude dramatique, leurs visages tournés vers le Christ.

Commanditaires : Jean Spiegel et Marie Grasler.


Croix de carrefour rue de l’église :

1786, grès rose, H 3.50m. Date et initiales sur le pied de la croix.


Croix de carrefour rue de la chapelle :

Milieu XIXe, par J. Goeller de Mulhouse. Grès peint, H 4m. Inscriptions effacées sur le socle. Croix écotée, Christ fixé par 4 clous, couronné d’épines.